C’est la ruée vers les bots. Depuis quelques mois, la Silicon Valley ne parle que de ça, sur le refrain « le bot est l’avenir des apps et du Web ». Ces programmes, qui permettent à un humain de dialoguer avec la machine, existent depuis les années 50. Mais ils reviennent au goût du jour, notamment sur les apps de messagerie comme WeChat, Kik et Slack. Et selon les rumeurs, c’est Facebook qui s’apprêterait à lancer sa « bot store » pour Messenger, à l’occasion de sa conférence pour développeurs, F8, le 12 avril.

Vous souvenez-vous du « chatbot » Alice ? En 1995, aux premiers jours du Web, c’était l’un des programmes les plus perfectionnés. Mais les conversations tournaient vite en rond sur l’existence de Dieu. Depuis, les assistants comme Siri, Google Now ou Facebook M, ont fait de gros progrès sur la compréhension du langage. Mais les « bots » intégrés aux messageries ne misent pas sur l’intelligence artificielle. Ils sont conçus pour être simples, utiles et bon marché.

Aussi simple que d’envoyer un SMS

Envie de commander une pizza lors de PSG-City ? Il faut télécharger l’app Pizza Hut. Créer un compte. Passer sa commande. Rentrer son numéro de CB. Cela fait beaucoup de « frictions », et nos smartphones sont bourrés d’apps qu’on a utilisées deux fois. Depuis Facebook Messenger, il suffira – on spécule – de chercher le bot Pizza Hut, d’écrire « 2 pizzas pepperoni XL et 3 coca light » et de payer avec la carte déjà mémorisée.

Cette approche n’est pas uniquement destinée au commerce en ligne. Selon le patron de la messagerie Kik, Ted Livingstone, il suffira de scanner un code dans un restaurant pour installer son bot et commander depuis son smartphone. Reste à voir si cela prendra, alors que les QR-codes n’ont jamais décollé auprès du grand public. Mais en privilégiant les messages textuels, les bots n’ont au moins pas le problème de la transcription encore aléatoire de la voix. Interagir avec un bot, c’est aussi simple que d’envoyer un SMS. Et pour les commerçants, cela coûte beaucoup moins cher que de sous-traiter le développement d’une app complète, qui peut vite revenir à plus de 10.000 euros pour deux semaines de boulot.

Un outil puissant pour le commerce et les services

Acheter une paire de jeans, commander un taxi, réserver un vol, obtenir les résultats d’un match de foot, découvrir les GIF les plus populaires… En Chine, les bots WeChat ont pris le pouvoir face aux apps. Facebook veut reproduire ce succès en Occident et faire de Messenger le centre névralgique de nos smartphones. Avec 800 millions d’utilisateurs, sa force de frappe est considérable, sans compter le milliard de WhatsApp, qui devrait bien un jour s’ouvrir davantage aux développeurs.

Les bots pourraient également devenir l’outil favori des marques pour le service-client et la publicité. Une promo éclair sur un sac à main ? Besoin de retourner un routeur wifi défectueux ? Il y aura bientôt un bot pour ça.Adidas shoes | Women’s Nike Air Force 1 trainers – Latest Releases , Ietp

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