Alors que la Commission européenne conseille les internautes de fermer leur compte Facebook pour protéger leur vie privée, une étude relayée par The Guardian ce mardi incrimine davantage le réseau social. Des chercheurs de l’Université de Louvain et de Bruxelles affirment que Facebook traque le moindre clic des internautes.

Ces sites qui possèdent des boutons «J’aime»

D’après l’étude, Facebook utilise les cookies, ces petits fichiers stockés sur le disque dur d’un internaute lorsque celui-ci consulte un site, destinés à se souvenir de certains paramètres et certaines activités en ligne pour faciliter la navigation sur Internet. Il suffit qu’un internaute visite une page du réseau social (pour regarder un profil, par exemple) pour ensuite être traqué sur tous les sites qu’il va visiter. Et ce, même si cette personne ne possède pas de compte Facebook, écrivent les chercheurs. Car il est possible pour un non inscrit de visiter des pages ou certains profils publics.

Quand un internaute surfe sur un site doté d’un plug-in social en lien avec Facebook (Facebook Login, J’aime, etc.), les informations sur sa navigation sont envoyées au réseau social, même s’il n’a pas cliqué sur ces boutons. Le Guardian rappelle que le bouton «Like» («J’aime») figure sur plus de 13 millions de sites Web.

Améliorer le ciblage publicitaire

L’objectif pour Facebook est de cibler le mieux possible les internautes à des fins publicitaires. Ce dernier ne se cache d’ailleurs pas de ses ambitions, écrites noire sur blanc dans sa politique en matière de cookies, mise à jour cette année. Le réseau social explique: «Nous utilisons des cookies même si vous n’avez pas de compte ou si vous vous êtes déconnecté(e). Par exemple, nous utilisons des cookies lorsque vous vous êtes déconnecté(e) pour (…) nous permettre de proposer, sélectionner, évaluer, mesurer et comprendre les publicités que nous diffusons sur Facebook et ailleurs (y compris les publicités diffusées par nos filiales ou nos partenaires ou en leur nom).»

Brendan Van Alsenoy, l’un des chercheurs qui a mené l’étude relayée par The Guardian, explique que Facebook n’a pas le droit d’imposer cette pratique aux non-membres du réseau social. L’étude menée par les chercheurs belges dénonce par ailleurs ce recours systématique aux cookies et le fait que Facebook ne demande pas aux internautes leur consentement, pas même à ses utilisateurs. Or, cela est contraire à la législation en vigueur dans l’Union européenne. Les internautes doivent donner leur autorisation au préalable avant d’être suivis à la trace à l’aide des cookies. Le site Internet en question doit par ailleurs informer l’internaute lors de sa première visite qu’il a recours à cette pratique.

Facebook parle d’«inexactitudes», sans plus de détails

Un porte-parole de Facebook a réagi dans les colonnes du quotidien britannique: «Cette étude comporte des inexactitudes. Les auteurs ne nous ont jamais contacté, ni cherché à clarifier les hypothèses sur lesquelles leur étude s’appuie.» Le réseau social, qui s’offusque de ne pas avoir été sollicité avant la publication du rapport, finit par assurer que la dernière mise à jour de sa politique de confidentialité est conforme à la loi, même européenne.Giftofvision – Sneakers search engine | NIKE HOMME

1 COMMENT

LEAVE A REPLY